Les neutrophilies

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La neutrophilie s'apprécie en nombre absolu, à partir de 12000 /mm3 chez le chien et 13000 /mm3 chez le chat.

Des neutrophilies physiologiques, en relation avec l'effort, la peur et l'excitation, existent chez les chiots et les chats. Elles sont dûes au relargage du pool marginé. Le stress qui occasionne une décharge de cortisol endogène provoque un relargage du pool médullaire et une diminution de la margination des neutrophiles. Le pool médullaire correspond à une réserve de neutrophiles présents dans la moelle osseuse. Cette réserve existe chez le chien (5 jours), mais pas chez le chat.

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1.1. Les neutrophilies avec bascule à gauche.

La bascule à gauche (left shift) s'apprécie encore en nombre absolu avec un nombre de neutrophiles non segmentés (NNS) supérieur à 450/mm3 chez le chien et le chat. Les précurseurs myéloïdes présents sont également inclus dans le pool des non-segmentés. Chez le chat les cellules immatures peuvent dépasser 50%; le pronostic est alors sombre et l'on parle de bascule à gauche dégénérative.

 

1.1.1. Les inflammations

Ce sont les causes les plus fréquentes de neutrophilie. L'évantail des étiologies possibles est plutôt large :

 

band cell et myelocyte

Les neutrophiles non-segmentés présentent une chromatine condensée et un cytoplasme neutrophile. Un myélocyte est également présent ici.

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metamyelocyte chien

La bascule à gauche est associée, chez ce chien, à une AHI. Les métamyélocytes sont fréquemment libérés dans la circulation lors d'une production intense. Ils présentent une légère basophilie résiduelle.

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metamyelocyte chat

Métamyelocyte de grande taille chez ce chat atteint de FIV. Ce genre de cellule est assez fréquement retrouvé chez le chat.

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myélémie

Lors d'activation myéloïde intense, la libération de précurseurs myéloïdes plus jeunes que les métamyélocytes (ici un myélocyte) est possible. On parle de myélémie si la proportion de ces précursseurs dépasse 5%. Cette chienne présentait un pyomètre.

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Certaines neutrophilies sont très prononcées chez le chien et peuvent atteindre 50000 à 100000 /mm3. Elles sont parfois nommées réactions leucémoïdes. On les rencontre principalement dans les cas suivants :

Le diagnostic différentiel est facile pour les leucémies aiguës car pour celles-ci, le frottis montre de nombreuses cellules blastiques souvent abimées lors de l'étalement. En revanche la différence avec une leucémie myéloïde chronique n'est pas toujours évidente à établir.

Dans les affections sévères, des modifications "toxiques" des neutrophiles sont observées. Elles sont péjoratives dans la mesure où elles représentent des modifications fonctionnelles des neutrophiles et signent un asynchronisme de maturation. On s'efforcera de rechercher :

 

Les corps de Döhle sont des résidus ribosomiques.Chien.

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Chez le chats les corps de Döhle sont plus fréquents que chez le chien. Ici de multiples corps de Döhles sont présents dans un seul neutrophile non segmenté.

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Chez ce chat atteint du FIV, les neutrophiles sont de grande taille. On observera un corps de Döhle, une basophilie résiduelle et des granulations basophiles. Toutes ces modifications sont dûes à un asynchronisme de maturation.

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Chez ce chat des granulations basophiles cytoplasmiques sont présentes. Ce neutrophile ne sera pas confondu avec un polynucléaire basophile car les granules neutrophiles sont identifiables chez le chat, à la différence du chien..

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Les granulations sont ici plus grosses. Chat

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Le noyau peut adopter une conformation circulaire. C'est souvent une modification "toxique". A l'inverse le noyau folié du monocyte à droite est tout à fait normal.

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Dans les inflammations chroniques la proportion de NNS tend à diminuer. De même le stress lié à l'inflammation provoque une libération de cortisol endogène responsable d'une bascule à droite avec une forte segmentation.

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